Pourtant depuis qu’il existe et s’est installé dans notre société, qu’ils soient de droite ou de gauche on ne peut guère leur reprocher d’avoir cherché, proposé, orchestré des solutions. A lire la presse, entendre les spécialistes, le chômage est éminemment politique au point que l’on semble perdre de vue l’humanité qui se cache derrière lui. On s’envoie à la face des statistiques, on se réjouit de l’échec de l’autre camp, on se lance sur la solution innovante de la dernière chance, sans pour autant avoir posé le vrai fond du problème. On montre ainsi son impuissance.
Pourtant, les ressources, les énergies, les moyens sont là, mais là encore faute de partir du bon diagnostic, on privilégie toujours les mêmes spécialistes qui n’ont jamais fourni les bons remèdes. Faute de l’avoir guéri ou de l’avoir traité correctement, les boucs émissaires sont alors tous trouvés, et, selon son bord politique, à chacun, chacune, sa vision du responsable.
Pourtant, les ressources, les énergies, les moyens sont là, mais faute d’une vraie volonté politique de se saisir de la question, on continue de tourner en rond.
Et s’il y a un début d’idée dans ce mouvement circulaire que nous observons en les voyant ainsi agir. Force est de constater qu’ils n’ont jamais essayé de voir le chômage dans sa réalité pour lui construire une politique à sa mesure.
De toutes les sciences qui se sont penchées sur la question du chômage, la sociologie est sans doute celle qui nous éclaire le mieux sur le sujet, à la condition toutefois, de vouloir l’associer à une expertise terrain.
En commençant par nous rappeler que le travail est un acte de socialisation par lequel nous construisons notre identité. Et qu’en son absence nous pouvons sombrer dans une mort sociale, avec les conséquences sociétales que nous pouvons observer.
Qui dit acte de socialisation dit rapport entre un acteur et son écosystème, par le biais d’interactions dans un processus de plus en plus institutionnalisé, codifié, aujourd’hui digitalisé où faute de savoir se différencier, on se fera amalgamer.
Ainsi lorsque l’on perd un emploi, c’est à l’ensemble de ces notions que nous touchons.
La perte d’un emploi porte atteinte à notre identité, en niant la fonction, le métier que nous occupions avant. Il faut donc engager une dynamique circulaire qui nous permettra de retrouver un nouvel emploi et de nous construire une nouvelle existence.
L’accompagnement individuel du chômeur permet de valider la réalité de ce processus de reconstruction par lequel il faudra passer.
Or, aucune politique sur le chômage ne semble prendre comme point de départ ce mécanisme de construction identitaire. Le plus souvent elles partent de notions collectives, d’indicateurs erronés, de stigmates, de comparaisons (statistiques en tout genre, chômeurs longues durées, étrangers, plus de 50 ans) pour mettre en place des solutions. Pourtant, la même sociologie a fait un constat sur la question du chômage en nous rappelant que: Les chômeurs ne forment pas un groupe homogène et spécifique, et qu’à ce titre il est difficile d’en donner une analyste robuste.
C’est pourquoi chez Eurotalents, nous préférons l’approche individuelle à laquelle nous associons une méthodologie où nos acteurs chômeurs apprennent à maîtriser la réalité de leur marché pour retrouver une position professionnelle et une identité réelle qu’ils pensaient avoir perdu.